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La forge-menuiserie Cauchon et l'arrivée en Gaspésie

Le 02/09/2018 0

Pour notre dernière matinée la Malbaie nous décidons d’aller prendre une nouvelle fois le petit déjeuner à la boulangerie Pains d'exclamation ! C'est un peu devenu notre QG :) Nous en profitons pour acheter quelques charcuteries locales pour agrémenter le pique-nique de demain. Le reste de la matinée est consacré à la lessive (grâce à Paul les bons tuyaux nous savons qu'il faut aller la faire au camping de la Malbaie) et aux bagages. 

Les corvées étant terminées nous avons tout l'après-midi libre.  Nous allons explorer la rue commerçante de la Malbaie qui doit contenir en tout et pour tout moins d’une dizaine de boutiques assez peu attirantes mais l'une d'entre elles, la boutique Charlevoix, vend de très beaux articles de mode et d'artisanat fabriqués dans la région. Quelques achats en laine d’alpaga plus loin (pas que pour moi, contrairement à ce que pourraient penser de mauvaises langues qui connaissent mon penchant pour les vêtements et accessoires de mode, Frédéric s'est laissé tenter aussi), nous décidons d’aller visiter la forge-menuiserie Cauchon qui est classée monument historique. Construite en 1882 par Joseph Cauchon, elle était autrefois située au cœur d’un véritable petit complexe industriel comprenant entre autres un moulin à scie, un moulin à farine et différents commerces. En effet, outre une grande ingéniosité dans ses fabrications et la conception de sa forge (double foyer, soufflet double qu'il a électrifié par la suite pour éviter trop d'efforts), Joseph Cauchon était assez visionnaire et avait compris qu'il fallait étendre son business pour pouvoir vivre correctement; il avait donc développé toute une activité industrielle autour de la forge-menuiserie avec ses fils (il en a eu 9 + 5 filles, de 2 femmes différentes). La forge n'est plus en réelle activité mais fonctionne toujours pour des démonstrations. Cette visite a été pour moi particulièrement intéressante car une partie de la forge était utilisée pour le ferrage des chevaux (le matériel et les installations sont toujours là) or un de mes arrières grand-pères était maréchal ferrant.

Zacharie ayant préféré passer son après-midi à la piscine du manoir Richelieu, nous le récupérons assez fatigué (il a fait des longueurs pendant 1h30 non stop puis jacuzzi et bain de soleil) et prenons un apéritif au bar du palace  avant d’aller admirer les couleurs du coucher de soleil qui sont ce soir particulièrement belles car les reflets donnent une couleur rose-mauve au fleuve, ce qui n'arrive qu'une fois de temps en temps. Nous terminons par un dîner dans un très bon restaurant (le tandem) avec Paul où les 2 jeunes partagent une fondue au fromage agrémentée de kirsh tandis que je déguste une tajine d'agneau de Charlevoix et Frédéric des gnocchis au homard.

Ce matin lever aux aurores (6h) pour aller prendre le traversier à Saint Siméon. Nous trouvons très intéressante la façon dont ils gèrent leur traversier. 1 personne vient voir les véhicules qui attendent pour compter le nombre de passagers et donner un papier où tout est indiqué ( type de véhicule et nombre de passagers); il suffit ensuite de payer à bord du traversier une fois qu'on a embarqué et rendre ensuite le papier prouvant qu'on a payé à un employé qui passe à chaque voiture avant la sortie. Par ailleurs un système de petit déjeuner très bien organisé est proposé à bord aux passagers qui le souhaitent. Tout ceci permet à la foi de rentabiliser le temps à bord mais aussi de minimiser le temps du bateau à quai pour augmenter les rotations. Pendant l'heure de durée de la traversée nous scrutons la surface du Saint-Laurent mais aucune baleine n’est visible. L'arrivée de l’autre côté se fait à Rivière du Loup. Nous avons ensuite 5h de voiture à enquiller par des routes quasiment désertes et très droites qui traversent des forêts puis longent le Saint Laurent. Une partie de la route traverse le Nouveau Brunswick et c'est très drôle de s'apercevoir que sur cette partie là nos portables avancent d'1h car il y a un décalage horaire avec le Québec ! Dès que nous passons en Gaspésie, l'heure change de nouveau car même si la Gaspésie est sur la même latitude que le Nouveau Brunswick, c'est l'appartenance au Québec qui prime pour le fuseau horaire. Nous nous arrêtons pour voir une curiosité locale, le chateau Bahia. Au détour d'un chemin caillouteux, nous découvrons un chateau féodal très très kitsch, on dirait un chateau playmobil géant. Je vous laisse juger par vous-mêmes ci-dessous :) Il s'agit du rêve d'un québecois qui l'a construit avec son père. Il est même possible d'y dormir car c'est une auberge.

Nous arrivons ensuite dans la baie des chaleurs qui offre de très jolies vues sur le Saint Laurent et bénéficie de températures très douces; c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a été nommée ainsi par Jacques Cartier. La température de l'eau peut y atteindre 24 degrés (j'ai testé avec mes pieds et je confirme que c'est au moins 20) alors que partout ailleurs elle ne dépasse pas quelques degrés ! Nous croisons de nombreuses Harley ou motos équivalentes; la douceur du climat et les reliefs beaucoup moins valonnés qu'à Charlevoix sont, il est vrai, propices à la sortie de ces belles machines. A Carleton-sur-Mer, nous sommes amusés de voir des yourtes flottantes le long de notre parcours, ça doit être très surprenant de dormir là dedans mais vous verrez nous aurons aussi des habitats insolites cette semaine. Pas ce soir cependant. Notre chambre d'hôtel pour la nuit, à Bonaventure, est au bord de l'eau (5m à faire pour avoir les pieds dans l'eau en sortant de notre terrasse), nous sommes ravis. Là aussi, magnifique coucher de soleil, nous sommes gâtés.

Demain nous vous emmenons découvrir la faune de la Gaspésie...



 

 

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