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Les animaux

Séjour en yourte au parc du Bic
emmavillot
29/08/2022
Me revoilà après 48h d'absence dûes à une absence d'électricité et de réseau WiFi. J'ai préparé à l'avance le billet et profite d'un arrêt café sur la route de l'aéroport pour poster. Je n'ai pas eu le temps de relire, désolée s'il y a des fautes de frappe.
Pour nos 2 dernières nuits, j'ai réservé une yourte dans le parc national du Bic. Je trouvais amusant de finir le séjour au milieu de la nature. En plus notre yourte est située en face de l'île aux amours, plutôt mignon, non ?
En vérifiant la réservation la veille, je me rends compte tout d'un coup que la literie n'est pas incluse et qu'il faut apporter ses draps, couverture ou sac de couchage ainsi que les serviettes de toilette. Bien sûr, nous n'avons rien de tout cela mises à part des serviettes en microfibre achetées juste avant le départ au cas où nous décidions de faire trempette (mais les eaux glacées du Saint Laurent nous en ont dissuadé). Je regarde sur le site internet du parc et vois qu'ils louent des sacs de couchage....mais uniquement l'hiver. Ouille ouille ouille. Nous échaffaudons plein de plans : changer d'hébergement mais tout est déjà payé pour les yourtes et non remboursable, acheter des sacs de couchage mais que des petits villages sans magasins adéquats sur notre route, bref c'est la m...... Nous rigolons bien dans la voiture avec cette histoire de yourte. Nous décidons d'appeler le parc pour voir s'ils ont une solution. Et oui, tout est prévu, ils louent des kits avec draps, couverte (=couverture), serviette et débarbouillette (mini serviette à mains/visage). Nous sommes rassurés.
Jour 1
Lors de notre arrivée au parc, on nous explique que nous avons un bidon de 18 litres d'eau par jour et un petit tas de buches pour faire du feu à l'intérieur et à l'extérieur de la yourte. Les toilettes sèches sont à l'extérieur (à 50m, partagées avec 3 autres yourtes) et les douches sont près de l'accueil du parc (plus d'1km de la yourte) avec un timer pour l'eau (1 dollar pour 4mn, payable en pièces de 25 cents). Munis de notre clé nous partons découvrir notre yourte. Le parking est situé à 100m et un petit chariot est disponible pour transporter les bagages, nous décidons de prendre uniquement ce dont nous avons besoin pour la nuit et de ne pas utiliser le chariot. Nous sommes ravis de notre logement pour 2 nuits, notre yourte est bien équipée: un frigo et une cuisinière alimentés au propane, une lampe centrale unique alimentée par énergie solaire, tous les ustensiles de cuisine nécessaires, un poêle à bois pour le chauffage et à l'extérieur un bac a feu avec une grille pour faire cuire des aliments. Il n'y a pas d'évier et il faut faire chauffer de l'eau (grâce au bidon de 18l journalier) pour faire sa vaisselle, le produit vaisselle environment-friendly est fourni. Pour le feu, interdiction de prendre du bois mort ou des brindilles dans le parc, des allumes feu sont mis à disposition. Notre yourte est juste à côté de l'eau, et vraiment en face de l'île aux amours, le cadre est magnifique. Bon, il y a des moustiques mais cela me donne l'occasion de sortir les bombes anti-moustiques pour asperger nos vêtements et le stick pour badigeonner visages et parties de corps à découvert, efficacité nickel !
Pour le diner, nous faisons cuire un T-bone au feu de bois, excellent ! Sans électricité, il n'y a évidemment pas de possibilité de recharger portables et tablettes, cela nous permet de faire une pause d'écrans (je ne vise personne, haha). Nous passons la soirée à faire des jeux oraux autour de mots et nous amusons bien. Le ciel étoilé est là aussi magnifique et nous nous endormons en le regardant car le toit de la yourte est équipé d'un dôme transparent.
Jour 2
La 2ème partie de nuit a été fraiche, la couverte fournie dans le kit literie étant très mince. Je m'étais bien couverte mais Frédéric qui a été moins prévoyant a eu froid et a peu dormi après 4h30. Réveil assez matinal car le dôme transparent c'est bien pour voir les étoiles mais le matin ça laisse passer la lumière du jour :) Zacharie qui dort fenêtre et volets ouverts à la maison n'a été gêné ni par la fraîcheur de la nuit, ni par la lumière du jour. Nous avons dû le tirer du lit vers 10h00. Direction, la location de vélos que nous louons pour 24h afin d'explorer les 33km2 de ce petit parc.
Il y a quelques reliefs et Zacharie nous laisse sur place dans les côtes, en nous disant que c'est trop facile :) C'est sûr qu'avec 30 ans de moins, sa forme physique n'est pas la même que la nôtre, et son rapport poids puissance l'avantage aussi pas mal. Nous observons des phoques qui se dorent la pilule sur des rochers et admirons les contrastes de couleur entre le ciel, le fleuve, l'herbe et les pierres/rochers qui bordent l'eau, Zacharie s'amuse à ramasser quelques pierres pour faire des ricochets.
Déjeuner à la yourte puis petite sieste pour ces messieurs (aucune résistance, 2h de vélo et ça s'écroule !). Frédéric et moi repartons ensuite pour une 2ème balade à vélo dans le parc et magie de ce dernier jour, nous tombons sur 1 biche qui se délecte d'herbe, nous posons nos vélos pour aller plus près, elle se déplace légèrement et va rejoindre une 2ème biche que nous n'avions pas vue, quelle chance ! Elles ne sont pas apeurées et nous laissent approcher assez près. Au bout d'un moment nous reprenons nos vélos et après quelques dizaines des mètres, c'est un faon que nous apercevons et observons quelques minutes avant qu'il ne s'enfonce dans le sous-bois. C'est vraiment extraordinaire d'observer ces animaux dans leur environnement naturel et nous avons été gâtés pendant ces 10 derniers jours. Le choix que nous avons fait de privilégier la nature aux villes est vraiment le bon.
Après une bonne douche (l'eau est chaude et 4mn suffisent très largement à se laver des pieds à la tête), il est temps de préparer les valises pour rentrer en France. Dernier diner autpur de grillades au feu de bois et des fraises chantilly :) Nous préparons un bon feu dans le poêle pour avoir de la chaleur une bonne partie de la nuit, nous devrions avoir moins froid que la nuit précédente d'autant que nous nous sommes rendus compte dans la journée que 2 ouvertures n'étaient pas complètement fermées et ont donc laissé du froid pénétrer la nuit dernière. C'est sans compter sur Zacharie qui a oublié par mégarde des allumes feu sur le poêle... Ils ont commencé à fondre et enfumer la yourte, déclenchant le système d'alarme incendie. Nous sommes obligés de tout ouvrir pendant 1/4h avant que l'alarme ne s'arrête et que la yourte soit bien refroidie. Nois rigolons bien et empilons les couches de vêtements car notre 2ème nuit sera aussi fraiche que la précédente :)
Ce matin au réveil, dernier petit déjeuner au soleil face à l'île aux amours et devinez quoi, un renard est venu à 6m de nous, attiré par notre nourriture. Incroyable ! C'est notre cadeau de départ.
Je me suis bien amusée à tenir ce blog de voyage et j'espère que vous avez pris du plaisir à le lire. Je ne sais pas encore vous dire quand et où aura lieu le prochain voyage mais il y en aura d'autres c'est certain.

emmavillot
05/09/2018
Après une 2ème nuit dans la magnifique auberge de jeunesse Maison Rouge (je prépare un billet spécial sur nos hébergements que je publierai à la fin de notre séjour), nous quittons Percé vers 10h30 (Zacharie a trouvé des compagnons de discussion pour la fin de la soirée / début de nuit et a un peu de mal à se lever...). Notre prochaine destination n'est qu'à 2h de route, nous avons donc le temps de nous arrêter dans la petite ville de Gaspé où nous dégustons d'excellents cafés améliorés accompagnés d'un muffin aux figues dans une très jolie brûlerie et achetons quelques produits locaux (saumon fumé et fromage) pour nos prochains pique-niques. La ville de Gaspé n'est pas vraiment jolie, seul le quai où nous nous sommes arrêtés vaut un coup d'oeil, la municipalité ayant décidé il y a quelques années de redonner un peu de cachet à une zone précédemment défigurée en restaurant 7 bâtiments anciens.
La route 132 (que nous suivons depuis le début car elle fait tout le tour de la Gaspésie) est particulièrement jolie car elle longe la côte tout en traversant de vastes espaces boisés et offre des vues magnifiques. Nous arrivons en début d'après-midi à notre nouvel hébergement, l'auberge de jeunesse de griffon aventures à l'Anse au Griffon où nous avons loué un petit chalet avec vue directe sur l'eau :) Nous ne nous attardons pas car nous voulons aller faire une rando dans le parc national du Forillon qui est à proximité. Le parc du forillon fait partie des plus beaux parcs de Gaspésie, on peut y croiser de nombreux animaux dont l'orignal et l'ours noir, tout en apercevant des baleines. Aurons nous de la chance ? Le chemin que nous prenons est d'une difficulté moyenne 2h30 A/R avec un dénivelé raisonnable. Il a la particularité d'amener au bout du monde, au cap Gaspé (issu de Gespeg qui en langue Mic Mac signifie bout du monde). Nous sommes attentifs tout au long de notre randonnée mais ni ours brun ni orignal à l'horizon, déception ! Nous arrivons néanmoins au cap Gaspé où se dresse un joli phare rouge et blanc, et descendons 400m de plus (qu'il va falloir remonter...) pour arriver vraiment au bout du monde. Des phoques se baignent en dessous de nous. Et non seulement pouvons nous dire que nous avons été au bout du monde mais aussi que nous avons fait une bout du sentier international des appalaches; bon OK ce n'est que 8km A/R mais c'est quand même un sentier mythique, et en plus c'est un morceau du GR A1, le premier sentier d'Amérique du Nord officiellement homologué GR par la fédération Française de Randonnée Pédestre. Sur le chemin du retour Zacharie et moi apercevons une baleine qui plonge puis en repartant en voiture nous croisons 2 porcs épics; je descends de voiture et m'approche pour les prendre en photo puis j'entends Frédéric crier "ne t'approche pas trop"). En revenant à la voiture, je dis en rigolant "tu avais peur qu'il m'attaque ?" et j'apprends que les porcs épics peuvent projeter des épines quand ils sont attaqués ! J'ai échappé de peu à une attaque de porc épic :)
De retour à l'auberge, nous dégustons un excellent repas commandé avant de partir au food truck; la nourriture est faite sur place avec des produits frais, top ! L'ambiance à l'auberge est vraiment sympa, nous faisons partie des plus vieux mais nous sentons à l'aise pour discuter avec les autres locataires des lieux et au détour d'une conversation nous apprenons que nos voisins de comptoir ont vu un ours et son petit sur la même rando que nous, 1h plus tard. La meilleure heure pour les croiser est le matin tôt ou le soir. Frédéric et moi décidons donc d'y retourner demain matin aux aurores (la perspective de voir peut-être des ours me fait vite oublier la fatigue de la fin de la rando de cet après-midi) après avoir regardé le lever du soleil depuis notre chalet pendant que Zacharie part pêcher en mer. Vous saurez donc demain si notre lever très matinal a été payant. En attendant nous avons pu observer ce soir le ciel étoilé le plus exceptionnel que nous ayons jamais vu. Le Canada est réputé pour ses ciels particulièrement purs et cette réputation n'est pas usurpée. Nous avons passé un bon moment avec la tête levée pour en profiter et je vais de ce pas y retourner car c'est magique !

Parc national du rocher percé ef de l'île de Bonaventure
emmavillot
03/09/2018
Le rocher percé qui a donné son nom à la ville la plus proche, est la curiosité locale et contribue grandement à la renommée de cette pointe de la Gaspésie. Il s'agit d'un rocher de 375 millions d'années constitué de roches calcaires qui s'effritent de 300 tonnes par an. Il mesure 433m de long, 90m de large et 88m de haut au point le plus élevé. Sa particularité est de posséder une arche naturelle. Une 2ème arche existait mais un effondrement de la roche en 1845 l'a supprimé. La croisière que nous avons prise permet de faire le tour du rocher pour l'admirer sous toutes les coutures avant de continuer vers l'île Bonaventure qui est l'autre point d'attraction de Percé, vous allez comprendre pourquoi.
A l'approche de l'île nous observons de gros phoques gris qui se prélassent sur les rochers. Les mâles pèsent 350kg et mangent 200 tonnes de poissons par an. Nous voyons aussi de nombreux oiseaux sur les parois rocheuses de l'île et au dessus de nos têtes. Le bateau nous débarque sur une petite plage de l'île où plusieurs sentiers de randonnées permettent d'atteindre le côté opposé dans des temps plus ou moins longs. Nous choisissons le sentier des mousses pour l'aller avec un retour par le sentier du Roy. C'est le chemin plus long mais celui qui donne les meilleurs points de vue. Nous marchons au travers de sous bois tranquilles bordés de mousses, champignons et plantes diverses. Il y a un léger dénivelé mais rien de très méchant, l'allure est donc bonne. Au bout de 45mn, un vacarme assourdissant vrille nos tympans et une odeur nauséabonde agresse nos narines, nous savons que nous approchons près du but de la balade et effectivement, quelques dizaines de mètres plus loin nois découvrons la colonie de fous de bassan ! C'est vraiment impressionnant, même en étant prévenus. Ils sont plus de 100.000 sur l'île ce qui en fait une des plus grosses colonies existantes et surtout celle où on peut les approcher de plus près. Ils ne sont qu'à quelques dizaines de centimètres de nous pour les plus proches.Des guides du parc national sont présents sur le site pour donner des explications aux visiteurs qui le souhaitent et nous avons appris plein de choses sur ces oiseaux.
Les fous de bassan arrivent sur l'île en avril pour se reproduire. Chaque couple a son territoire, d'environ 80cm de diamètre qu'il défend jalousement et réinvestit l'année suivante exactement au même endroit. Une fois fécondée, la femelle pond 1 oeuf qui est couvé à tour de rôle pendant 44 jours par les 2 parents (pendant quel'un couve, l'autre va pêcher). L'oisillon est élevé et gavé pendant 3 mois, jusqu'à ce qu'il pèse environ 1kg de plus que ses parents (4kg au lieu de 3kg). Une fois qu'il se sent prêt, le gros oisillon va jusqu'à la falaise et prend son envol, après avoir observé les autres oiseaux (c'est l'apprentissage par l'exemple, les parents n'éduquent pas). Il lui faut une quinzaine de jours pour vraiment savoir voler et pêcher, d'où la réserve de 1kg pour tenir le temps nécessaire. Lorsqu'il est au point le petit fou de bassan quitte l'île et ne reverra pas ses parents. Toute la colonie migre courant octobre vers la chaleur de la Caroline du Sud, de la Floride ou du golfe du Mexique. Les petits nés trop tardivement dans la saison et incapables de voler sont laissés sur place et feront le bonheur des renards (je peux attester qu'il y en a sur l'île car j'ai eu la chance d'en voir un magnifique au détour d'un chemin). Le retour de la colonie sur l'île de Bonaventure se fera au printemps suivant. Les jeunes oiseaux nés sur l'île y reviennent en général la 3ème année après 2 années passées à découvrir le monde; ce n'est alors qu'une sorte de repérage car ils ne sont pas encore matures sexuellement, la reproduction se faisant à partir de 5 ans. Les fous de bassan vivent environ 20 ans et gardent le même partenaire toute leur vie. Pour attraper des poissons, ils plongent dans l'eau â une vitesse vertigineuse pouvant atteindre 100km/h (d'où leur nom), c'est vraiment impressionnant à voir car ils replient leurs ailes à la dernière seconde et c'est comme un obus qui pénètre la surface de l'eau en faisant "splash".

emmavillot
03/09/2018
Nous espérons voir quelques animaux évoluer dans leur habitat naturel cette semaine mais ceci n'étant pas sûr, nous avons décidé de nous rendre au Bioparc où une quarantaine d'animaux de Gaspésie évoluent en semi liberté : phoques, loutre de rivière, castors, mouflettes, lynx du Canada, lynx roux, cougars, loups, renards roux, coyotte, orignaux, caribous, harfang (chouette des neiges), ours noirs, picargue à tête blanche... Tous les animaux du parc ont été trouvés dans la nature blessées (et n'auraient donc pas survécu en liberté) ou sont nés en captivité (un certain nombre sont nés dans le bioparc).
Nous arrivons pile à temps pour le début du nourissage ce qui nous permet de bien voir les animaux.
Les animalières donnent de nombreuses explications et nous nous instruisons. Je vais vous faire partager quekques unes de mes nouvelles connaissances pour que vous vous couchiez moins ignorants ce soir :)
Les phoques nagent à une vitesse qui peut aller jusqu'à 35 km/het peuvent rester 30 minutes sous l'eau à des profondeurs pouvant atteindre 500m. Ils mangent ente 1 et 3 kg de poisson par jour. Leur paupières sont translucides ce qui leur permet de voir sous l'eau et leurs narines sont naturellement bouchées, ils doivent donc souffler pour respirer (c'est l'inverse de nous qui devons nous boucher les narines sous l'eau).
Les ratons laveurs hibernent, nous les avons donc vu à une période de l'année où ils commencent à être tout gros (trops mignons, de bonnes grosses boules de poils). Lors de leur réveil au printemps ils sont tout maigres.
Les cougars sont les plus gros des petits félins. Leurs queuesde 1m leur permettent de maîtriser leur équilibre et ils miaukent, comme les chats. Ce sont les maîtres du camouflage pour chasser leurs proies.
Les lynx n'ont presque pas de queue. Leur vue est exceptionnelle mais leur odorat pas terrible.
Le lynx du Canada a des grosses pattes (aussi grosses que celles du cougar pour un poids 10 fois moindre) pour se protéger du froid dans la neige de l'hiver. Sa nourriture préférée est le lièvre, il en mange environ 200 par an.
Le lynx roux est tacheté, a des pattes moins grosses, une nourriture plus variée et est plus agresxif que le lynx du Canada.
Les bois des cervidés sont recouverts de velours lorsqu'ils poussent au printemps. Ce velours comporte des vaisseaux sanguins qui alimentent les bois et leur permet de pousser jusqu'à leur chute à la fin de l'hiver.
L'orignal et le caribou sont herbivores, comme tous les cervidés.
Les loups constituent en général des meutes de 5 à 8 individus mais en Alaska, il en existe une de 36 loups ! Chaque meute a un mâle alpha et une femelle alpha qui sont le couple reproducteur, les autres femelles de la meute s'occupent des petits.
Les quelques photos ci-dessous ont été prises avec la tablette et sont de qualité médiocre, j'attends avec impatience de voir sur grand écran celles prises par Frédéric au téléobjectif.

emmavillot
29/08/2018
Aujourd'hui direction Baie Sainte Catherine pour le départ de la croisière aux baleines. De mars à décembre, les baleines viennent s’alimenter dans les eaux côtières de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Elles abondent de début juillet à début septembre et nous sommes donc dans la pleine saison. 13 espèces de mammifères marins sont répertoriées dans la région dont plusieurs sortes de baleines parmi lesquelles bélugas, petits rorquals, rorquals à bosse, épaulards et cachalots.
Nous avons choisi la croisière de 10h15 et il faut donc se lever tôt pour partir à 8h30 car nous avons près d’1h de route et il faut y être 40 minutes avant le départ. Arrivés sur place, nous nous couvrons bien car la température sur l’eau est très inférieure, (au moins 10°) à la température sur la côte. On nous équipe d’un pantalon et d’une grosse veste pour nous protéger du vent. Le bateau de la croisière précédente rentre au port et la guide viens nous voir pour nous expliquer qu’il y a beaucoup de brume, beaucoup de vagues et que le groupe de 8h n’a vu aucune baleine :( La seule chose qu’elle nous promet c’est que nous allons être très très mouillés et très très secoués pour la croisière en zodiaque et elle propose à ceux qui le souhaitent ou auraient le mal de mer d’aller sur le gros bateau. Nous décidons de rester sur le zodiaque, tant pis pour la douche nous avons nos tenues protectrices et le zodiaque permet de s’approcher plus près des baleines s’il y en a... Et c’est parti !
Effectivement, nous arrivons très vite dans la brume et recevons pas mal d’embruns, il est assez clair qu’avec une visibilité proche de 2 m il y a peu de chance que nous voyons des baleines. Nous sommes un peu dépités, d’autant que notre guide nous indique que la veille la journée a été exceptionnelle avec une soixantaine de baleines (bélugas, rorquals et baleines à bosse) autour des bateaux, c’est la première fois qu’elle voyait ça en 17 ans, tant mieux pour les croisiéristes d’hier mais dommage pour nous. La guide décide de sortir de la brume pour aller vers la côte où la météo est meilleure. Quelques embruns plus tard, il faut se rendre à l’évidence, les tenues ne sont pas étanches mais simplement coupe-vent, nous sentons que nos vêtements commencent à être bien mouillés à l’intérieur, pas de baleines et bien douchés, c’est la loose totale !
Heureusement à la sortie de la brume le temps est effectivement beau et au bout de quelques minutes c’est le jackpot, une première baleine, un petit rorqual, fait son apparition nous allons ainsi en voir 6 ou 7 faire plusieurs apparitions tout au long de la croisière dont 1 qui surgit juste à 2m du bateau ! Frédéric a pris son téléobjectif et l'a soigneusement protégé de l'eau jusque là, c'est le moment de le sortir. Il le met en mode sport pour avoir la mise au point la plus rapide possible et déclenche des séries de photos au juger à chaque fois qu'une baleine sort de l'eau mais c'est très difficile de les prendre, il faut être super rapide pour réagir au dixième de seconde car la baleine ne reste qu'1 à 2 secondes en dehors de l'eau. Impossible de savoir sur le moment si les prises sont bonnes; après visionnage, certaines s'avèrent superbes, il a même réussi à avoir la tête d'une baleine et le ventre et une nageoire d'une autre qu'il pense faire agrandir (en revanche celle qui était la plus proche était tellement proche qu'il n'en a que des morceaux). Les photos ci-dessous ont été prises avec la tablette, donc qualité moindre mais on y voit quand même un peu les rorquals.
C’est extraordinaire d'avoir vu ça et nous mesurons notre chance. Nous nous rendons compte l'après-midi que le vent, l'air marin et la douche salée nous ont bien fatigués mais nous allons nous coucher ce soir avec des étoiles plein les yeux.