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Les visites

Parc national du rocher percé ef de l'île de Bonaventure
emmavillot
03/09/2018
Le rocher percé qui a donné son nom à la ville la plus proche, est la curiosité locale et contribue grandement à la renommée de cette pointe de la Gaspésie. Il s'agit d'un rocher de 375 millions d'années constitué de roches calcaires qui s'effritent de 300 tonnes par an. Il mesure 433m de long, 90m de large et 88m de haut au point le plus élevé. Sa particularité est de posséder une arche naturelle. Une 2ème arche existait mais un effondrement de la roche en 1845 l'a supprimé. La croisière que nous avons prise permet de faire le tour du rocher pour l'admirer sous toutes les coutures avant de continuer vers l'île Bonaventure qui est l'autre point d'attraction de Percé, vous allez comprendre pourquoi.
A l'approche de l'île nous observons de gros phoques gris qui se prélassent sur les rochers. Les mâles pèsent 350kg et mangent 200 tonnes de poissons par an. Nous voyons aussi de nombreux oiseaux sur les parois rocheuses de l'île et au dessus de nos têtes. Le bateau nous débarque sur une petite plage de l'île où plusieurs sentiers de randonnées permettent d'atteindre le côté opposé dans des temps plus ou moins longs. Nous choisissons le sentier des mousses pour l'aller avec un retour par le sentier du Roy. C'est le chemin plus long mais celui qui donne les meilleurs points de vue. Nous marchons au travers de sous bois tranquilles bordés de mousses, champignons et plantes diverses. Il y a un léger dénivelé mais rien de très méchant, l'allure est donc bonne. Au bout de 45mn, un vacarme assourdissant vrille nos tympans et une odeur nauséabonde agresse nos narines, nous savons que nous approchons près du but de la balade et effectivement, quelques dizaines de mètres plus loin nois découvrons la colonie de fous de bassan ! C'est vraiment impressionnant, même en étant prévenus. Ils sont plus de 100.000 sur l'île ce qui en fait une des plus grosses colonies existantes et surtout celle où on peut les approcher de plus près. Ils ne sont qu'à quelques dizaines de centimètres de nous pour les plus proches.Des guides du parc national sont présents sur le site pour donner des explications aux visiteurs qui le souhaitent et nous avons appris plein de choses sur ces oiseaux.
Les fous de bassan arrivent sur l'île en avril pour se reproduire. Chaque couple a son territoire, d'environ 80cm de diamètre qu'il défend jalousement et réinvestit l'année suivante exactement au même endroit. Une fois fécondée, la femelle pond 1 oeuf qui est couvé à tour de rôle pendant 44 jours par les 2 parents (pendant quel'un couve, l'autre va pêcher). L'oisillon est élevé et gavé pendant 3 mois, jusqu'à ce qu'il pèse environ 1kg de plus que ses parents (4kg au lieu de 3kg). Une fois qu'il se sent prêt, le gros oisillon va jusqu'à la falaise et prend son envol, après avoir observé les autres oiseaux (c'est l'apprentissage par l'exemple, les parents n'éduquent pas). Il lui faut une quinzaine de jours pour vraiment savoir voler et pêcher, d'où la réserve de 1kg pour tenir le temps nécessaire. Lorsqu'il est au point le petit fou de bassan quitte l'île et ne reverra pas ses parents. Toute la colonie migre courant octobre vers la chaleur de la Caroline du Sud, de la Floride ou du golfe du Mexique. Les petits nés trop tardivement dans la saison et incapables de voler sont laissés sur place et feront le bonheur des renards (je peux attester qu'il y en a sur l'île car j'ai eu la chance d'en voir un magnifique au détour d'un chemin). Le retour de la colonie sur l'île de Bonaventure se fera au printemps suivant. Les jeunes oiseaux nés sur l'île y reviennent en général la 3ème année après 2 années passées à découvrir le monde; ce n'est alors qu'une sorte de repérage car ils ne sont pas encore matures sexuellement, la reproduction se faisant à partir de 5 ans. Les fous de bassan vivent environ 20 ans et gardent le même partenaire toute leur vie. Pour attraper des poissons, ils plongent dans l'eau â une vitesse vertigineuse pouvant atteindre 100km/h (d'où leur nom), c'est vraiment impressionnant à voir car ils replient leurs ailes à la dernière seconde et c'est comme un obus qui pénètre la surface de l'eau en faisant "splash".

La forge-menuiserie Cauchon et l'arrivée en Gaspésie
emmavillot
02/09/2018
Pour notre dernière matinée la Malbaie nous décidons d’aller prendre une nouvelle fois le petit déjeuner à la boulangerie Pains d'exclamation ! C'est un peu devenu notre QG :) Nous en profitons pour acheter quelques charcuteries locales pour agrémenter le pique-nique de demain. Le reste de la matinée est consacré à la lessive (grâce à Paul les bons tuyaux nous savons qu'il faut aller la faire au camping de la Malbaie) et aux bagages.
Les corvées étant terminées nous avons tout l'après-midi libre. Nous allons explorer la rue commerçante de la Malbaie qui doit contenir en tout et pour tout moins d’une dizaine de boutiques assez peu attirantes mais l'une d'entre elles, la boutique Charlevoix, vend de très beaux articles de mode et d'artisanat fabriqués dans la région. Quelques achats en laine d’alpaga plus loin (pas que pour moi, contrairement à ce que pourraient penser de mauvaises langues qui connaissent mon penchant pour les vêtements et accessoires de mode, Frédéric s'est laissé tenter aussi), nous décidons d’aller visiter la forge-menuiserie Cauchon qui est classée monument historique. Construite en 1882 par Joseph Cauchon, elle était autrefois située au cœur d’un véritable petit complexe industriel comprenant entre autres un moulin à scie, un moulin à farine et différents commerces. En effet, outre une grande ingéniosité dans ses fabrications et la conception de sa forge (double foyer, soufflet double qu'il a électrifié par la suite pour éviter trop d'efforts), Joseph Cauchon était assez visionnaire et avait compris qu'il fallait étendre son business pour pouvoir vivre correctement; il avait donc développé toute une activité industrielle autour de la forge-menuiserie avec ses fils (il en a eu 9 + 5 filles, de 2 femmes différentes). La forge n'est plus en réelle activité mais fonctionne toujours pour des démonstrations. Cette visite a été pour moi particulièrement intéressante car une partie de la forge était utilisée pour le ferrage des chevaux (le matériel et les installations sont toujours là) or un de mes arrières grand-pères était maréchal ferrant.
Zacharie ayant préféré passer son après-midi à la piscine du manoir Richelieu, nous le récupérons assez fatigué (il a fait des longueurs pendant 1h30 non stop puis jacuzzi et bain de soleil) et prenons un apéritif au bar du palace avant d’aller admirer les couleurs du coucher de soleil qui sont ce soir particulièrement belles car les reflets donnent une couleur rose-mauve au fleuve, ce qui n'arrive qu'une fois de temps en temps. Nous terminons par un dîner dans un très bon restaurant (le tandem) avec Paul où les 2 jeunes partagent une fondue au fromage agrémentée de kirsh tandis que je déguste une tajine d'agneau de Charlevoix et Frédéric des gnocchis au homard.
Ce matin lever aux aurores (6h) pour aller prendre le traversier à Saint Siméon. Nous trouvons très intéressante la façon dont ils gèrent leur traversier. 1 personne vient voir les véhicules qui attendent pour compter le nombre de passagers et donner un papier où tout est indiqué ( type de véhicule et nombre de passagers); il suffit ensuite de payer à bord du traversier une fois qu'on a embarqué et rendre ensuite le papier prouvant qu'on a payé à un employé qui passe à chaque voiture avant la sortie. Par ailleurs un système de petit déjeuner très bien organisé est proposé à bord aux passagers qui le souhaitent. Tout ceci permet à la foi de rentabiliser le temps à bord mais aussi de minimiser le temps du bateau à quai pour augmenter les rotations. Pendant l'heure de durée de la traversée nous scrutons la surface du Saint-Laurent mais aucune baleine n’est visible. L'arrivée de l’autre côté se fait à Rivière du Loup. Nous avons ensuite 5h de voiture à enquiller par des routes quasiment désertes et très droites qui traversent des forêts puis longent le Saint Laurent. Une partie de la route traverse le Nouveau Brunswick et c'est très drôle de s'apercevoir que sur cette partie là nos portables avancent d'1h car il y a un décalage horaire avec le Québec ! Dès que nous passons en Gaspésie, l'heure change de nouveau car même si la Gaspésie est sur la même latitude que le Nouveau Brunswick, c'est l'appartenance au Québec qui prime pour le fuseau horaire. Nous nous arrêtons pour voir une curiosité locale, le chateau Bahia. Au détour d'un chemin caillouteux, nous découvrons un chateau féodal très très kitsch, on dirait un chateau playmobil géant. Je vous laisse juger par vous-mêmes ci-dessous :) Il s'agit du rêve d'un québecois qui l'a construit avec son père. Il est même possible d'y dormir car c'est une auberge.
Nous arrivons ensuite dans la baie des chaleurs qui offre de très jolies vues sur le Saint Laurent et bénéficie de températures très douces; c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a été nommée ainsi par Jacques Cartier. La température de l'eau peut y atteindre 24 degrés (j'ai testé avec mes pieds et je confirme que c'est au moins 20) alors que partout ailleurs elle ne dépasse pas quelques degrés ! Nous croisons de nombreuses Harley ou motos équivalentes; la douceur du climat et les reliefs beaucoup moins valonnés qu'à Charlevoix sont, il est vrai, propices à la sortie de ces belles machines. A Carleton-sur-Mer, nous sommes amusés de voir des yourtes flottantes le long de notre parcours, ça doit être très surprenant de dormir là dedans mais vous verrez nous aurons aussi des habitats insolites cette semaine. Pas ce soir cependant. Notre chambre d'hôtel pour la nuit, à Bonaventure, est au bord de l'eau (5m à faire pour avoir les pieds dans l'eau en sortant de notre terrasse), nous sommes ravis. Là aussi, magnifique coucher de soleil, nous sommes gâtés.
Demain nous vous emmenons découvrir la faune de la Gaspésie...

Baie des Rochers et maison du Bootlegger
emmavillot
30/08/2018
Mercredi nous avions décidé de faire une grande randonnée avec de magnifiques points de vue dans le parc national des grands jardins. L’idée était de partir à 8h pour être sur place au départ de la rando vers 9h, grimper puis pique-niquer là haut et redescendre. La durée totale de cette randonnée de l’ordre de 5h. Mais à 7h, message de Paul qui nous indique que la météo indique 100% de pluie à partir de midi, la randonnée tombe à l’eau (c’est le cas de le dire) car nous ferions toute la descente sous la pluie. Heureusement Paul n’est pas à cours d’idées et nous propose une randonnée moins longue d’environ 2h dans la Baie des Rochers que nous pourrons faire avant que le mauvais temps n’arrive. Cette randonnée étant peu connue nous ne rencontrerons pas trop de monde non plus. Le chemin que nous prenons monte d’abord pas mal sur sa 1ère partie (escaliers en bois plus ou moins entretenus, rochers) puis est plutôt plat sur sa 2ème partie mais avec énormément de racines apparentes, il faut donc bien regarder où l’on met les pieds. Par endroits de petits belvédère offrent de magnifiques points de vue sur la baie et au bout du sentier nous arrivons à une plage quasiment privée où la vue est très belle. Zacharie saute de rochers en rochers (c’est un vrai kangourou, depuis le début du séjour il saute partout et a une détente qui nous impressionne).
Pour le retour le groupe se sépare en deux : Frédéric et moi reprenons le chemin aller en sens inverse tandis que Paul et Zacharie décident de rentrer par les parois rocheuses (en mode un peu escalade) et par la baie en marchant dans la vase, ce qui est possible puisque la marée a baissé pendant que nous faisions le chemin aller. La partie dans la vase n’emballe pas Zacharie car il a une sorte de phobie de ce qui pourrait se trouver en dessous :) mais il se prête au jeu. Quant à moi je ne suis pas mécontente d’arriver, la dernière partie du chemin en descente sollicite pas mal le dos et je ressens un peu les chocs. Une randonnée de 2h ce n’était pas mal finalement :)
Après l’effort, le réconfort (j’ai faim et selon Frédéric une Thil qui a faim ce n’est pas mieux qu’un Villot qui a faim...). Nous allons déjeuner à la maison du Bootlegger. Le bootlegger est un trafiquant d’alcool du temps de la prohibition américaine et la maison où nous allons est une véritable ancienne maison de la prohibition qu’un riche américain a fait déménager d’un point à un autre du Québec en la démontant et la remontant entièrement. Lors de la reconstruction il prit soin d’y inclure des escaliers secrets, des portes dérobées, des pièces cachées afin de déjouer l’administration québécoise et pouvoir poursuivre une activité de vente d’alcool prohibé. Lors de la visite le guide est très fier d’expliquer que la toiture repose sur des poutres à chevrons, ce qui pour nous européens est très banal :) Le cadre est très amusant et vaut le détour même s'il est très touristique.

Isle-aux-Coudres et initiation au golf
emmavillot
29/08/2018
Le WiFi n'est pas toujours au top et je n'arrive pas à poster tous les jours, ce que vous aller lire ci-dessous correspond à la journée d'hier (lundi) ou même avant hier pour vous avec le décalage horaire.
Les insomnies ont parfois du bon. Etant tous les 2 réveillés avant 5h, nous sommes allés voir le lever du soleil sur le Saint Laurent :) Nous avons pu admirer les premières lueurs de l'aube puis l'apparition du soleil avec des nuages de formes extraordinaires et une brume sur l'eau. Un moment magique !
Il est un peu plus de 6h et comme nous sommes réveillés depuis maintenant 2h, nous commençons à avoir faim. J'ai l'idée de regarder si l'excellente boulangerie de la Malbaie ouvre tôt et bingo, ils ouvrent à 6h30. Nous sommes du coup les 1ers clients :)
Après nous être régalés de plusieurs viennoiseries chacun (ça creuse les levers nocturnes), nous en rapportons à Zacharie pour aider son humeur au réveil; il faut dire qu'il se lève ici à des horaires très différents de ces horaires habituels et les démarrages sont un peu durs, mais après 1/2h et un peu de remplissage d'estomac, tout va bien :)
Nous partons pour l'Isle-aux-Coudres. Pour s'y rendre il faut emprunter un traversier gratuit, la traversée prend environ 20mn. Nous avons oublié de regarder les horaires et loupons de 5mn le bac de 9h30, et c'est la seule heure où il n'y en a pas toutes les 1/2h. Pas grave, nous attendons en admirant les paysages et cela permet à Frédéric de faire une petite sieste. Une fois arrivés sur l'île, nous entamons la tournette (activité typique des insulaires qui consiste à rouler, le plus souvent en voiture, le long du chemin de ceinture de l'île afin d'admirer les paysages et passer le temps). Le tour de l'île fait 23km et c'est très calme. Il y a de belles maisons mais nous trouvons l'île moins pittoresque que l'île d'Orléans. Nous faisons des haltes chez les producteurs de la route des saveurs : la cidrerie et vergers Pedneault qui fabrique entre autres un cidre de glace primé à de nombreuses reprises à partir de pommes gelées récoltées en janvier, le moulin de l'isle et la boulangerie Bouchard établie depuis 1945 et dont la recette de pâte à pains est transmise de génération en génération et fait courir plus de 20 000 personnes tous les étés. Nous achetons des produits de la boulangerie et pique-niquons face au Saint Laurent.
Puis retour sur la berge opposée où nous visitons 2 fabriques intéressantes. Tout d'abord l'atelier de santons de Charlevoix (un trappeur et un ours vont venir compléter notre crèche française) puis la papeterie Saint Gilles où nous assistons à la fabrication de papiers selon les méthodes du XVIIème siècle. Ces papiers sont fabriqués à partir de coton et sont d'une qualité exceptionnelle, leur toucher est vraiment agréable, ils sont épais, certains sont incrustés de véritables fleurs, d'autres ont des motifs en dentelle obtenus lors du séchage/pressage en les recouvrant d'un tissu en dentelles. La papeterie a créé le concept d'économusée, un endroit où l'on peut voir les artisans à l'oeuvre et acheter directement sur place la production. Le principe a depuis été adopté par de nombreux autres musées en Amérique du Nord et même en Europe du Nord. Les papiers Saint Gilles sont majoritairement vendus à la boutique du musée mais peuvent aussi faire l'objet de commandes spéciales, ce qui a été le cas pour le G7 où ils ont servi pour des documents officiels signés par les présidents et des invitations. Zacharie s'zchète 2 très belles feuilles de papier à aquarelle qu'il utilisera après quelques brouillons sur des feuilles basiques car il ne veut pas les gacher.
Nous ne nous attardons pas après la papeterie car Frédéric et Zacharie ont rendez-vous au manoir Richelieu pour un cours d'initiation au golf ! Nous devons donc repasser par la location pour enfiler une tenue appropriée (bermuda, polo, casquette). Nous retrouvons Paul qui est de la partie. Direction le practice en empruntant les voiturettes, Zacharie s'éclate à en conduire une, à défaut de conduire la voiture de location sur les routes canadiennes car il a moins de 21 ans. Leur professeur, Sarah-Maude Juneau, est une ancienne championne de golf québecoise qui a pris sa retraite du circuit international il y a 1 an et vient juste d'intéger les équipes du manoir Richelieu en tant que superviseur du golf. Pendant que ces 3 messieurs appliquent les conseils pour améliorer leurs swings, je m'occupe du reportage photo. Les balles atterrissent plus ou moins loin et plus ou moins dans la direction voulue mais tout le monde s'amuse bien et les progrès sont notables à la fin de l'heure. Paul, dont c'est la 2ème séance, se débrouille déjà plutôt bien. L'heure se termine par un petit concours de putting que Frédéric remporte haut la main. Zacharie et Paul sont à égalité parfaite et plusieurs tentatives supplémentaires n'arriveront pas à les départager.
Une belle journée vient de s'écouler et nous sommes impatients de poursuivre les découvertes dès demain, continuez à nous suivre nous avons encore plein de surprises à vous faire partager !

Baie Saint Paul et route des saveurs
emmavillot
27/08/2018
Aujourd'hui, direction baie Saint Paul que Frédéric et moi n'avons pas eu le temps de visiter jeudi pour cause de petit détour par l'hôpital. Sur les conseils de Paul nous profitons de cette destination pour faire quelques étapes de la route des saveurs. Charlevoix ayant raté le virage industriel, la région s'est concentrée sur le tourisme en s'appuyant sur la beauté de ses paysages. Produits du terroir d'exception et gastronomie participent aussi à la renommée de la région. La route des saveurs permet de découvrir des produits fins d’éleveurs de gibier, canards, émeus, chevreaux, agneaux, porcs ou poulets bio, du vin de tomate unique au monde, des fromageries, boulangeries, chocolateries, mielleries, cidreries artisanales et autres gourmandises. Ces différents ingrédients constituent la matière première des restaurants des environs qui ont à coeur de cuisiner et faire connaître les meilleurs produits locaux.
Notre premier arrêt est à la ferme basque de Charlevoix où une française du pays basque nous parle avec passion de son élevage de canards et des produits qu'elle fabrique. Arrivée il y a une vingtaine d'années au Québec après avoir été chef dans des restaurants gastronomiques français, elle rencontre son mari, basque lui aussi, au chateau Frontenac (pour ceux qui ne suivent pas, lire ou relire les visites de Québec) alors qu'ils y sont tous les 2 employés. Elle décide quelques années plus tard de crér une ferme d'élevage de canards de race basque à côté de Baie Saint Paul tandis que lui entre dans les équipes de management du manoir Richelieu (pour ceux qui sont toujours à la ramasse, lire les billets sur notre séjour au manoir Richelieu). Elle nous explique toute la chaîne depuis l'arrivée des poussins à l'âge de 1 jour jusqu'à leur abattage puis leur transformation et nous fait goûter différents produits (rillettes, pâtés, terrines). Nous repartons avec des magrets, des rillettes et du pâté farci au foie gras pour nos repas du soir.
Notre 2ème arrêt nous fait découvrir le Centre de l'Emeu de Charlevoix. Ces gros oiseaux cousins de l'autruche, qui vivaient déjà au temps des dinosaures, sont très drôles, à la fois curieux et peureux. Nous apprenons plein de choses sur cet animal. Le mâle et la femelle sont physiquement identiques et ne se distinguent que par leurs cris: la femelle fait un bruit de tambour alors que le mâle grogne (haha). Les émeus vivent 30 ans. La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 24 mois et leurs cous deviennent alors bleus. La femelle pond un oeuf tous les 3 jours et c'est le mâle qui couve pendant 50 jours (pour une fois ce n'est pas la femelle qui fait tout le boulot !). Du coup, la femelle ne s'accouple jamais 2 fois avec le même mâle, elle en trouve un autre qui n'est pas occupé à couver. À la ferme c'est un peu différent, les oeufs sont mis dans des couveuses artificielles pendant 50 jours et du coup les couples sont fidèles :) Une fois prêt à sortir, le bébé émeu met 2 jours à casser la coquille de son oeuf. Les émeus sont élevés pour leur viande mais aussi pour l'huile issue de leur graisse, utlisée depuis plus de 4000 ans par les aborigènes australiens, qui possède de nombreuses vertus thérapeutiques : hydratation de la peau, accélération de la cicatrisation, soulagement des brûlures, apaisement des douleurs articulaires et musculaires, anti-inflammatoire... Je teste la crème anti douleurs et je dois dire qu'à défaut de supprimer ma paresthésie, elle soulage nettement la sensation de fourmillements dans mon crâne, c'est déjà ça. Nous en achetons du coup un pot, ainsi qu'un flacon d'huile d'émeu. Nous goutons aussi des rillettes et de la terrine d'émeu et Zacharie insiste pour acheter un coeur d'émeu qu'il nous cuisinera ce soir avec de la terrine d'émeu aux canneberges en apéro.
Après un déjeuner au pub de la microbrasserie de Charlevoix où nous dégustons des plats locaux accompagnés de bières pour les hommes, nous nous promenons dans les rues de Baie Saint Paul pour admirer les maisons et visiter quelques galeries d'art. Nous nous dirigeons ensuite vers la ferme Azulée qui cultive depuis plusieurs générations plus de 2000 plans de lavande. À cette époque de l'année, les lavandes ont été récoltées mais nous visitons la boutique séchoir qui embaume. Nous repartons avec un petit pot de lavande alimentaire, un pot de tisane à base de lavande et un petit cake au citron et à la lavande pour le dessert de ce soir.
Notre dernier arrêt de la journée est à Saint Irénée au bord du Saint Laurent où nous faisons une pause dans un café face au fleuve et avons la chance de voir passer le train qui relie la Malbaie à Québec. Il ne nous reste plus qu'à rentrer avec la perspective d'un excellent dîner grâce à nos achats de la journée. Nous poursuivrons la route des saveurs demain à l'île aux Coudres.

emmavillot
26/08/2018
Ce matin c'est jour de marché à la Malbaie. Nous y allons avec Paul et petit déjeunons au passage à la boulangerie Pains d'exclamation qui fabrique d'excellentes viennoiseries.
Le marché est tout petit, maximum 10 stands: 3 de fruits et légumes bio, un stand de pains (de la boulangerie Pains d'exclamation), un stand de champignons en conserve, un stand de textile, 2 autres de produits locaux et un stand où un chanteur pas tout jeune faisait l'animation ! Nous achetons quelques fruits et légumes pour nos dîners de la semaine puis reprenons le chemin de l'hôtel pour réveiller Zacharie qui est allé faire la fête hier soir avec tous les collègues de Paul et est rentré à 3h30. Le réveil est un peu difficile d'autant qu'il se rend compte en se levant qu'il a perdu son smartphone.... Il est sûr qu'il l'avait en rentrant à l'hôtel au milieu de la nuit donc tout n'est pas perdu. Nous procédons au check-out et demandons si un portable a été trouvé mais rien :( C'est sans compter sur super Paul, qui en 1 coup de fil redonne le sourire à Zacharie :) Le manoir Richelieu a vraiment un concierge au top !
Après un déjeuner sur la terrasse du manoir pour profiter de la vue, nous nous rendons dans le petit chalet que Paul nous a trouvé à Cap à l'Aigle, un joli quartier sur les hauteurs de la Malbaie. En arrivant je me retrouve nez à nez avec des écureuils roux pas du tout apeurés. Il y en a même un qui joue à une sorte de cache cache avec Zacharie qui est ravi. Frédéric s'énerve sur le WiFi qui décroche toutes les 5mn et ne lui permet pas de jouer correctement sur sa tablette... Addict, vous avez dit addict ? Mais bien sûr il ne le reconnaîtra jamais :) Il découvre qu'en s'éloignant un peu du chalet il capte mieux et l'humeur s'améliore. La partie peut être terminée et nous pouvons aller faire une excursion.
Nous partons pour Port au Persil (il se dit que le hameau a été baptisé ainsi par Samuel de Champlain en 1626 car il y trouva beaucoup de persil) qui n'est qu'à une trentaine de km. Nous découvrons un très joli site entouré de chalets colorés et d'une charmante petite chapelle en bois blanc. La localité a été fondée par Neil Mc Laren, un écossais qui est le 1er à s'y être installé avec sa famille au début du XIXème siècle. Port au Persil a inspiré de nombreux artistes et parmi eux Jean-Paul Lemieux, dont nous avons vu des peintures de Port au Persil au Musée National des Beaux Arts de Québec. En prenant des photos nous voyons au large des dauphins (à moins que ce soit de belugas, à cette distance impossible d'être sûrs) qui sautent, nous sommes ravis. Dans quelques jours nous irons les observer de plus près à Tadoussac en prenant une croisière en zodiac.
Sur le chemin du retour nous tombons sur une improbable brocante d'objets en tous genre et même une vieille Lincoln. La journée se termine par un magnifique lever de pleine lune qui prend une couleur rouge-orangé avec le soleil qui se couche.
emmavillot
23/08/2018
Ce matin, il mouille (aller, hop hop hop, direction le billet sur les mots/expressions si vous n'êtes pas sûrs d'avoir compris). Cela tombe bien car après 2 jours d'extérieurs, nous avons décidé de visiter le musée national des beaux arts de Québec qui est suffisamment grand (3 pavillons) pour nous occuper un moment. Nous reprenons le traversier qui nous permet d'admirer Québec depuis le Saint Laurent sous une autre lumière.
Le musée expose les oeuvres d'artistes québecois du 17ème siècle à nos jours. Un des 3 bâtiments du musée occupe une ancienne prison et abrite les oeuvres de 4 créateurs majeurs de l'art québecois, véritables icônes de l'art moderne du Québec : Jean-Paul Lemieux, Fernand Leduc, Jean-Paul Riopelle et Alfred Pellan. Les oeuvres des 2 derniers nous plaisent particulièrement. Plusieurs expositions temporaires nous permettent aussi de découvrir l'art inuit, les arts décoratifs et design du Québec, et les oeuvres contemporaines d'une quarantaine d'artistes. Il y a même une expo Berthe Morisot mais que nous ne visiterons pas car nous l'avons déjà vue à Paris.
Après près de 3h dans le musée, nous nous dirigeons vers le chateau Frontenac pour prendre un verre au bar. Il aurait quand même été dommage de quitter Québec sans avoir mis les pieds dans ce fleuron de l'hôtellerie québecoise :) Le hall de l'hôtel est rempli de touristes qui ne sont pas clients et viennent juste pour prendre des photos. Nous croisons un couple très chic dont l'homme, selon Frédéric, ressemble à un acteur mais il ne sait pas qui, le mystère restera donc entier. Pendant que nous sirotons nos cocktails (à base de whisky pour l'un et de rhum pour l'autre, ceux qui nous connaissent sauront qui a pris quoi !), Zacharie déguste un verre de Merlot en dessinant le bar; depuis que nous sommes arrivés il sort son carnet de croquis dès que nous nous posons un moment et croque des bâtiments, des paysages, des personnes.
Nous quittons Québec que nous ne retrouverons que pour le vol de retour. Demain, vous verrez que notre prochaine étape nous conduira dans un hôtel qui n'a rien à envier au chateau Frontenac, mais nous gardons la suprise...
Chute Montmorency et île d'Orléans
emmavillot
22/08/2018
Aujourd'hui, nous nous rendons à la chute Montmorency, où nous retrouvons Paul (voir intro du blog). La chute Montmorency est impressionnante par sa hauteur (83m) qui est de 30m supérieure à celles des chutes du Niagara. Nous l'admirons d'abord de loin et d'en bas avant de nous en approcher et de nous faire bien mouiller (quelques minutes à proximité équivalent à une bonne pluie). Puis nous prenons l'escalier de 487 marches à flanc de falaise pour emprunter le pont suspendu qui permet de traverser la chute. Nous observons au passage les visiteurs qui prennent la tyrolienne pour traverser la chute au dessus du vide. Zacharie aurait lui voulu faire la via ferrata (beaucoup plus impressionant que la tyrolienne) mais elle était fermée; il ira faire celle de la région de Charlevoix dont Paul lui a venté les sensations fortes :)
L'après midi est consacrée à faire en voiture le tour de l'île d'Orléans, découverte par Jacques Cartier en 1535 et dénommée ainsi en l'honneur du 3ème fils de François 1er, Charles, duc d'Orléans. De jolies maisons en bois, souvent colorées bordent la route principale qui fait le tour sur 67km. L'île est réputée pour ses fraises et ses bleuets (myrtilles) dont nous achetons des échantillons qui feront un excellent dessert pour le dîner (et nous confirmons que leur réputation n'est pas usurpée, c'est un régal !). Nous nous arrêtons à la confiturerie Tigidou (voir billet sur les expessions/mots québecois), qui fabrique des confitures sans pectine à partir des fruits de l'île. Nous en dégustons plusieurs au jam bar avant d'en choisir 4 pour agrémenter nos petits déjeuners. Une autre pause nous permet de monter à une tour d'observation qui offre de magnifiques vues sur le Saint Laurent et ses rives.
Nous sommes depuis 2 jours au Québec et sommes déjà conquis par cette région du Canada. La suite de notre séjour s'annonce bien, Paul nous a venté tous les mérites de la région de Charlevoix où il travaille et nous allons avoir l'occasion de découvrir de magnifiques endroits pendant les 8 jours que nous allons y passer. Continuez à nous suivre pour les découvrir avec nous :)
Réserve Wendake et parc de la Jacques Cartier
emmavillot
21/08/2018
Après une bonne nuit de sommeil pour récupérer du décalage horaire, nous partons pour la réserve amérindienne de Wendake. Une visite très intéressante avec des explications sur la vie et la philosophies des wendats. Il s'agit d'une société matrilinéaire où ce sont les femmes qui sont chef de famille (une famille comprenant jusqu'à 200 personnes), forment des conseils de femmes qui élisent les chefs de village et peuvent les révoquer. Le chef de village était choisi parmi ceux qui partageaient le plus et étaient les plus humbles car c'était le gage qu'ils prendraient des décisions au profit de la communauté et non de leur intérêt personnel (à méditer dans nos sociétés...). Il n'y a pas de mariage et c'est l'homme qui intègre la famille de la femme, il y a une "période d'essai" d'1 semaine pour vérifier que le couple fonctionne et si au bout de 3-4 ans il n'y a pas d'enfant, les époux se séparent en général car cela veut dire que la relation n'est pas agréée par Mère Terre et qu'il faut fonder d'autres familles. En dehors de ce cas de figure l'union est indissoluble et il n'y a pas d'infidélité. Les wendats considèrent 5 sexes: homme, femme, homme qui se sent femme, femme qui se sent homme et homme/femme qui se sent les 2.
Nous assistons aussi à un spectacle de danses amérindiennes au cours duquel des spectateurs sont invités à venir fumer le calumet de la paix. Zacharie s'est volontiers porté volontaire !
Déjeuner amérindien dans la réserve (soupe de maïs, pain au maïs, saucisses de bison, chili de chevreuil), puis direction le parc national de la Jacques Cartier pour une randonnée le long d'une cascade. Nous croisons plusieurs écureuils, de différentes couleurs dont un qui casse une noisette devant nous mais la laisse s'échapper une fois dépiautée :-) Balade très agréable, ni trop longue (1h30), ni trop difficile ce qui est très bien pour se mettre petit à petit dans le rythme avant de passer au cap supérieur sur la suite de notre séjour.
emmavillot
20/08/2018
Quelques aléas de départ : coup de stress en ne voyant pas arriver le taxi à 6h du matin car il s'est présenté à Chatillon au lieu de Clamart (un grand classique avec notre adresse) et Zacharie qui a failli ne pas monter dans l'avion car il s'est endormi dans la salle d'attente de l'aérogare (il avait décidé de faire une nuit blanche pour dormir dans l'avion), j'ai rattrapé le coup in extrémis. Le vol s'est bien passé et le passage par la douane canadienne aussi (Zacharie s'est aperçu après coup en voulant fumer une clope qu'il s'était trompé de paquet de cigarettes, je ne vous fais pas de dessin sur le genre de cigarettes que contenait celui qu'il avait sur lui...petite frayeur a posteriori, il a eu chaud !).
Après avoir déposé nos bagages au AirBnB de Lévis, direction le traversier qui relie Lévis à Québec city en 10mn, avec une magnifique vue sur le chateau Frontenac (l'hôtel de luxe le plus connu du Québec) qui domine la ville. Beaucoup de touristes en ce dimanche très ensoleillé. Nous commençons la visite par un déjeuner aux saveurs locales, poutine et pudding chômeur au menu, excellents tous les 2. L'après-midi, nous déambulons dans les rues de la ville basse et de la ville haute. Nous découvrons des toits en zinc très colorés, des gens charmants à l'accent incroyable partout où nous nous arrêtons, des grosses voitures et beaucoup beaucoup de monde dans les rues (le paquebot de croisière amarré sur les rives de la ville n'y est sûrement pas étranger).
Demain nous quitterons la ville et irons découvrir la réserve amérindienne de Wendaké.