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Les palissades de Charlevoix et l'érablière
Le 31/08/2018
Ce matin, repos et brunch dans notre petit chalet. Le départ du jour ne se fait qu'à 12h15 pour conduire Zacharie aux Palissades de Charlevoix où il va faire une après-midi sensations fortes: via ferrata le long d'une paroi rocheuse, pont suspendu au dessus du vide, tyrolienne de 250m et descente en rappel de 70m. Pendant qu'il fait ses acrobaties, nous en profitons pour aller visiter une érablière et faire une randonnée sur le site des palissades.
L'érablière est au bout du bout d'un chemin de terre caillouteux. Elle a été rachetée par une jeune québecoise en 2010, elle avait été inexploitée pendant 7 ans suite au décès du producteur précédent. Complètement novice dans le domaine, l'actuelle propriétaire a dû se former au métier d'acéricultrice (c'est comme cela qu'on appelle une productrice d'érable). Le monsieur qui nous accueille est son beau-père; il a un accent québecois beaucoup plus prononcé que ce que nous avons expérimenté jusque là et nous ne comprenons pas tout ce qu'il nous dit :) Heureusement la visite se fait à l'aide de panneaux explicatifs et d'une vidéo. Il existe 2 types d'érables: tout d'abord l'érable à sucre dont les feuilles deviennent jaunes à l'automne, vit 400 ans et nécessite 40l de sève pour obtenir 1l de sirop et ensuite l'érable rouge ainsi nommé car ses feuilles deviennent rouges à l'automne, il vit 75 ans et il faut 56l de sève pour produire 1l de sirop. Un trou d'une profondeur de 4cm est fait en février dans les troncs de plus de 20cm de diamètre (arbres agés de plus de 40 ans). La sève commence à s'écouler vers mi mars et cela s'arrête vers fin avril. La période de production est donc très courte et à ce moment là les acériculteurs travaillent quasiment H24. La sève d'érable est transformée en sirop d'érable par un processus d'osmose inversée. Des produits dérivés sont aussi fabriqués dans l'érablière comme du beure d'érable, du caramel d'érable ou encore de la compote de pomme à l'érable. La visite comprend une dégustation et nous nous régalons. Nous nous laissons tenter par quelques produits qui vont venir alourdir la valise du retour :)
La randonnée que nous faisons ensuite est celle de l’Aigle. Elle dure environ 2h et cela colle à peu près avec l’heure de retour prévue de Zacharie. Elle démarre assez sec en mode escalade de petits rochers et grimpe bien. Je trace et suis assez contente de ma forle pbysique du moment, Frédéric a un peu plus de mal, il faut dire qu'il porte le sac à dos et a aussi quelques kilos de plus que moi à soulever... Au bout de 45 mn nous arrivons au Perchoir d’où nous avons une vue magnifique sur la paroi rocheuse de 400m de haut et les lacs en contrebas. La suite du sentier est plus facile, nous avançons au milieu de la forêt avec de légers dénivelés. Tout en haut nous avons la surprise de croiser le groupe de Via Ferrata de Zacharie qui est tout étonné de nous voir. Il est ravi de la première partie de son parcours (escalade de la paroi rocheuse) même s’il trouve qu’elle était un peu trop facile. La suite de notre randonnée nous permet de voir les prémices de l’été indien, quelques feuilles sont déjà toutes rouges. Nous imaginons la beauté des paysages dans 1 mois quand tous les arbres auront pris leurs couleurs d’automne. Nous retrouvons Zacharie en bas, il est très content de son après-midi qui était "grave cool", il a juste eu un peu d'appréhension pour la descente en rappel car il n'aime pas dépendre uniquement du matériel pour sa sécurité.
Notre séjour à Charlevoix touche à sa fin. Demain ce sera lessives, bagages et autres préparatifs en vue du départ samedi matin tôt pour la Gaspésie où nous allons passer 1 semaine plus itinérante. Prochain post d'ici 48h au gré du WiFi.

Baie des Rochers et maison du Bootlegger
Le 30/08/2018
Mercredi nous avions décidé de faire une grande randonnée avec de magnifiques points de vue dans le parc national des grands jardins. L’idée était de partir à 8h pour être sur place au départ de la rando vers 9h, grimper puis pique-niquer là haut et redescendre. La durée totale de cette randonnée de l’ordre de 5h. Mais à 7h, message de Paul qui nous indique que la météo indique 100% de pluie à partir de midi, la randonnée tombe à l’eau (c’est le cas de le dire) car nous ferions toute la descente sous la pluie. Heureusement Paul n’est pas à cours d’idées et nous propose une randonnée moins longue d’environ 2h dans la Baie des Rochers que nous pourrons faire avant que le mauvais temps n’arrive. Cette randonnée étant peu connue nous ne rencontrerons pas trop de monde non plus. Le chemin que nous prenons monte d’abord pas mal sur sa 1ère partie (escaliers en bois plus ou moins entretenus, rochers) puis est plutôt plat sur sa 2ème partie mais avec énormément de racines apparentes, il faut donc bien regarder où l’on met les pieds. Par endroits de petits belvédère offrent de magnifiques points de vue sur la baie et au bout du sentier nous arrivons à une plage quasiment privée où la vue est très belle. Zacharie saute de rochers en rochers (c’est un vrai kangourou, depuis le début du séjour il saute partout et a une détente qui nous impressionne).
Pour le retour le groupe se sépare en deux : Frédéric et moi reprenons le chemin aller en sens inverse tandis que Paul et Zacharie décident de rentrer par les parois rocheuses (en mode un peu escalade) et par la baie en marchant dans la vase, ce qui est possible puisque la marée a baissé pendant que nous faisions le chemin aller. La partie dans la vase n’emballe pas Zacharie car il a une sorte de phobie de ce qui pourrait se trouver en dessous :) mais il se prête au jeu. Quant à moi je ne suis pas mécontente d’arriver, la dernière partie du chemin en descente sollicite pas mal le dos et je ressens un peu les chocs. Une randonnée de 2h ce n’était pas mal finalement :)
Après l’effort, le réconfort (j’ai faim et selon Frédéric une Thil qui a faim ce n’est pas mieux qu’un Villot qui a faim...). Nous allons déjeuner à la maison du Bootlegger. Le bootlegger est un trafiquant d’alcool du temps de la prohibition américaine et la maison où nous allons est une véritable ancienne maison de la prohibition qu’un riche américain a fait déménager d’un point à un autre du Québec en la démontant et la remontant entièrement. Lors de la reconstruction il prit soin d’y inclure des escaliers secrets, des portes dérobées, des pièces cachées afin de déjouer l’administration québécoise et pouvoir poursuivre une activité de vente d’alcool prohibé. Lors de la visite le guide est très fier d’expliquer que la toiture repose sur des poutres à chevrons, ce qui pour nous européens est très banal :) Le cadre est très amusant et vaut le détour même s'il est très touristique.

Le 29/08/2018
Aujourd'hui direction Baie Sainte Catherine pour le départ de la croisière aux baleines. De mars à décembre, les baleines viennent s’alimenter dans les eaux côtières de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Elles abondent de début juillet à début septembre et nous sommes donc dans la pleine saison. 13 espèces de mammifères marins sont répertoriées dans la région dont plusieurs sortes de baleines parmi lesquelles bélugas, petits rorquals, rorquals à bosse, épaulards et cachalots.
Nous avons choisi la croisière de 10h15 et il faut donc se lever tôt pour partir à 8h30 car nous avons près d’1h de route et il faut y être 40 minutes avant le départ. Arrivés sur place, nous nous couvrons bien car la température sur l’eau est très inférieure, (au moins 10°) à la température sur la côte. On nous équipe d’un pantalon et d’une grosse veste pour nous protéger du vent. Le bateau de la croisière précédente rentre au port et la guide viens nous voir pour nous expliquer qu’il y a beaucoup de brume, beaucoup de vagues et que le groupe de 8h n’a vu aucune baleine :( La seule chose qu’elle nous promet c’est que nous allons être très très mouillés et très très secoués pour la croisière en zodiaque et elle propose à ceux qui le souhaitent ou auraient le mal de mer d’aller sur le gros bateau. Nous décidons de rester sur le zodiaque, tant pis pour la douche nous avons nos tenues protectrices et le zodiaque permet de s’approcher plus près des baleines s’il y en a... Et c’est parti !
Effectivement, nous arrivons très vite dans la brume et recevons pas mal d’embruns, il est assez clair qu’avec une visibilité proche de 2 m il y a peu de chance que nous voyons des baleines. Nous sommes un peu dépités, d’autant que notre guide nous indique que la veille la journée a été exceptionnelle avec une soixantaine de baleines (bélugas, rorquals et baleines à bosse) autour des bateaux, c’est la première fois qu’elle voyait ça en 17 ans, tant mieux pour les croisiéristes d’hier mais dommage pour nous. La guide décide de sortir de la brume pour aller vers la côte où la météo est meilleure. Quelques embruns plus tard, il faut se rendre à l’évidence, les tenues ne sont pas étanches mais simplement coupe-vent, nous sentons que nos vêtements commencent à être bien mouillés à l’intérieur, pas de baleines et bien douchés, c’est la loose totale !
Heureusement à la sortie de la brume le temps est effectivement beau et au bout de quelques minutes c’est le jackpot, une première baleine, un petit rorqual, fait son apparition nous allons ainsi en voir 6 ou 7 faire plusieurs apparitions tout au long de la croisière dont 1 qui surgit juste à 2m du bateau ! Frédéric a pris son téléobjectif et l'a soigneusement protégé de l'eau jusque là, c'est le moment de le sortir. Il le met en mode sport pour avoir la mise au point la plus rapide possible et déclenche des séries de photos au juger à chaque fois qu'une baleine sort de l'eau mais c'est très difficile de les prendre, il faut être super rapide pour réagir au dixième de seconde car la baleine ne reste qu'1 à 2 secondes en dehors de l'eau. Impossible de savoir sur le moment si les prises sont bonnes; après visionnage, certaines s'avèrent superbes, il a même réussi à avoir la tête d'une baleine et le ventre et une nageoire d'une autre qu'il pense faire agrandir (en revanche celle qui était la plus proche était tellement proche qu'il n'en a que des morceaux). Les photos ci-dessous ont été prises avec la tablette, donc qualité moindre mais on y voit quand même un peu les rorquals.
C’est extraordinaire d'avoir vu ça et nous mesurons notre chance. Nous nous rendons compte l'après-midi que le vent, l'air marin et la douche salée nous ont bien fatigués mais nous allons nous coucher ce soir avec des étoiles plein les yeux.

Isle-aux-Coudres et initiation au golf
Le 29/08/2018
Le WiFi n'est pas toujours au top et je n'arrive pas à poster tous les jours, ce que vous aller lire ci-dessous correspond à la journée d'hier (lundi) ou même avant hier pour vous avec le décalage horaire.
Les insomnies ont parfois du bon. Etant tous les 2 réveillés avant 5h, nous sommes allés voir le lever du soleil sur le Saint Laurent :) Nous avons pu admirer les premières lueurs de l'aube puis l'apparition du soleil avec des nuages de formes extraordinaires et une brume sur l'eau. Un moment magique !
Il est un peu plus de 6h et comme nous sommes réveillés depuis maintenant 2h, nous commençons à avoir faim. J'ai l'idée de regarder si l'excellente boulangerie de la Malbaie ouvre tôt et bingo, ils ouvrent à 6h30. Nous sommes du coup les 1ers clients :)
Après nous être régalés de plusieurs viennoiseries chacun (ça creuse les levers nocturnes), nous en rapportons à Zacharie pour aider son humeur au réveil; il faut dire qu'il se lève ici à des horaires très différents de ces horaires habituels et les démarrages sont un peu durs, mais après 1/2h et un peu de remplissage d'estomac, tout va bien :)
Nous partons pour l'Isle-aux-Coudres. Pour s'y rendre il faut emprunter un traversier gratuit, la traversée prend environ 20mn. Nous avons oublié de regarder les horaires et loupons de 5mn le bac de 9h30, et c'est la seule heure où il n'y en a pas toutes les 1/2h. Pas grave, nous attendons en admirant les paysages et cela permet à Frédéric de faire une petite sieste. Une fois arrivés sur l'île, nous entamons la tournette (activité typique des insulaires qui consiste à rouler, le plus souvent en voiture, le long du chemin de ceinture de l'île afin d'admirer les paysages et passer le temps). Le tour de l'île fait 23km et c'est très calme. Il y a de belles maisons mais nous trouvons l'île moins pittoresque que l'île d'Orléans. Nous faisons des haltes chez les producteurs de la route des saveurs : la cidrerie et vergers Pedneault qui fabrique entre autres un cidre de glace primé à de nombreuses reprises à partir de pommes gelées récoltées en janvier, le moulin de l'isle et la boulangerie Bouchard établie depuis 1945 et dont la recette de pâte à pains est transmise de génération en génération et fait courir plus de 20 000 personnes tous les étés. Nous achetons des produits de la boulangerie et pique-niquons face au Saint Laurent.
Puis retour sur la berge opposée où nous visitons 2 fabriques intéressantes. Tout d'abord l'atelier de santons de Charlevoix (un trappeur et un ours vont venir compléter notre crèche française) puis la papeterie Saint Gilles où nous assistons à la fabrication de papiers selon les méthodes du XVIIème siècle. Ces papiers sont fabriqués à partir de coton et sont d'une qualité exceptionnelle, leur toucher est vraiment agréable, ils sont épais, certains sont incrustés de véritables fleurs, d'autres ont des motifs en dentelle obtenus lors du séchage/pressage en les recouvrant d'un tissu en dentelles. La papeterie a créé le concept d'économusée, un endroit où l'on peut voir les artisans à l'oeuvre et acheter directement sur place la production. Le principe a depuis été adopté par de nombreux autres musées en Amérique du Nord et même en Europe du Nord. Les papiers Saint Gilles sont majoritairement vendus à la boutique du musée mais peuvent aussi faire l'objet de commandes spéciales, ce qui a été le cas pour le G7 où ils ont servi pour des documents officiels signés par les présidents et des invitations. Zacharie s'zchète 2 très belles feuilles de papier à aquarelle qu'il utilisera après quelques brouillons sur des feuilles basiques car il ne veut pas les gacher.
Nous ne nous attardons pas après la papeterie car Frédéric et Zacharie ont rendez-vous au manoir Richelieu pour un cours d'initiation au golf ! Nous devons donc repasser par la location pour enfiler une tenue appropriée (bermuda, polo, casquette). Nous retrouvons Paul qui est de la partie. Direction le practice en empruntant les voiturettes, Zacharie s'éclate à en conduire une, à défaut de conduire la voiture de location sur les routes canadiennes car il a moins de 21 ans. Leur professeur, Sarah-Maude Juneau, est une ancienne championne de golf québecoise qui a pris sa retraite du circuit international il y a 1 an et vient juste d'intéger les équipes du manoir Richelieu en tant que superviseur du golf. Pendant que ces 3 messieurs appliquent les conseils pour améliorer leurs swings, je m'occupe du reportage photo. Les balles atterrissent plus ou moins loin et plus ou moins dans la direction voulue mais tout le monde s'amuse bien et les progrès sont notables à la fin de l'heure. Paul, dont c'est la 2ème séance, se débrouille déjà plutôt bien. L'heure se termine par un petit concours de putting que Frédéric remporte haut la main. Zacharie et Paul sont à égalité parfaite et plusieurs tentatives supplémentaires n'arriveront pas à les départager.
Une belle journée vient de s'écouler et nous sommes impatients de poursuivre les découvertes dès demain, continuez à nous suivre nous avons encore plein de surprises à vous faire partager !

Baie Saint Paul et route des saveurs
Le 27/08/2018
Aujourd'hui, direction baie Saint Paul que Frédéric et moi n'avons pas eu le temps de visiter jeudi pour cause de petit détour par l'hôpital. Sur les conseils de Paul nous profitons de cette destination pour faire quelques étapes de la route des saveurs. Charlevoix ayant raté le virage industriel, la région s'est concentrée sur le tourisme en s'appuyant sur la beauté de ses paysages. Produits du terroir d'exception et gastronomie participent aussi à la renommée de la région. La route des saveurs permet de découvrir des produits fins d’éleveurs de gibier, canards, émeus, chevreaux, agneaux, porcs ou poulets bio, du vin de tomate unique au monde, des fromageries, boulangeries, chocolateries, mielleries, cidreries artisanales et autres gourmandises. Ces différents ingrédients constituent la matière première des restaurants des environs qui ont à coeur de cuisiner et faire connaître les meilleurs produits locaux.
Notre premier arrêt est à la ferme basque de Charlevoix où une française du pays basque nous parle avec passion de son élevage de canards et des produits qu'elle fabrique. Arrivée il y a une vingtaine d'années au Québec après avoir été chef dans des restaurants gastronomiques français, elle rencontre son mari, basque lui aussi, au chateau Frontenac (pour ceux qui ne suivent pas, lire ou relire les visites de Québec) alors qu'ils y sont tous les 2 employés. Elle décide quelques années plus tard de crér une ferme d'élevage de canards de race basque à côté de Baie Saint Paul tandis que lui entre dans les équipes de management du manoir Richelieu (pour ceux qui sont toujours à la ramasse, lire les billets sur notre séjour au manoir Richelieu). Elle nous explique toute la chaîne depuis l'arrivée des poussins à l'âge de 1 jour jusqu'à leur abattage puis leur transformation et nous fait goûter différents produits (rillettes, pâtés, terrines). Nous repartons avec des magrets, des rillettes et du pâté farci au foie gras pour nos repas du soir.
Notre 2ème arrêt nous fait découvrir le Centre de l'Emeu de Charlevoix. Ces gros oiseaux cousins de l'autruche, qui vivaient déjà au temps des dinosaures, sont très drôles, à la fois curieux et peureux. Nous apprenons plein de choses sur cet animal. Le mâle et la femelle sont physiquement identiques et ne se distinguent que par leurs cris: la femelle fait un bruit de tambour alors que le mâle grogne (haha). Les émeus vivent 30 ans. La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 24 mois et leurs cous deviennent alors bleus. La femelle pond un oeuf tous les 3 jours et c'est le mâle qui couve pendant 50 jours (pour une fois ce n'est pas la femelle qui fait tout le boulot !). Du coup, la femelle ne s'accouple jamais 2 fois avec le même mâle, elle en trouve un autre qui n'est pas occupé à couver. À la ferme c'est un peu différent, les oeufs sont mis dans des couveuses artificielles pendant 50 jours et du coup les couples sont fidèles :) Une fois prêt à sortir, le bébé émeu met 2 jours à casser la coquille de son oeuf. Les émeus sont élevés pour leur viande mais aussi pour l'huile issue de leur graisse, utlisée depuis plus de 4000 ans par les aborigènes australiens, qui possède de nombreuses vertus thérapeutiques : hydratation de la peau, accélération de la cicatrisation, soulagement des brûlures, apaisement des douleurs articulaires et musculaires, anti-inflammatoire... Je teste la crème anti douleurs et je dois dire qu'à défaut de supprimer ma paresthésie, elle soulage nettement la sensation de fourmillements dans mon crâne, c'est déjà ça. Nous en achetons du coup un pot, ainsi qu'un flacon d'huile d'émeu. Nous goutons aussi des rillettes et de la terrine d'émeu et Zacharie insiste pour acheter un coeur d'émeu qu'il nous cuisinera ce soir avec de la terrine d'émeu aux canneberges en apéro.
Après un déjeuner au pub de la microbrasserie de Charlevoix où nous dégustons des plats locaux accompagnés de bières pour les hommes, nous nous promenons dans les rues de Baie Saint Paul pour admirer les maisons et visiter quelques galeries d'art. Nous nous dirigeons ensuite vers la ferme Azulée qui cultive depuis plusieurs générations plus de 2000 plans de lavande. À cette époque de l'année, les lavandes ont été récoltées mais nous visitons la boutique séchoir qui embaume. Nous repartons avec un petit pot de lavande alimentaire, un pot de tisane à base de lavande et un petit cake au citron et à la lavande pour le dessert de ce soir.
Notre dernier arrêt de la journée est à Saint Irénée au bord du Saint Laurent où nous faisons une pause dans un café face au fleuve et avons la chance de voir passer le train qui relie la Malbaie à Québec. Il ne nous reste plus qu'à rentrer avec la perspective d'un excellent dîner grâce à nos achats de la journée. Nous poursuivrons la route des saveurs demain à l'île aux Coudres.

Le 26/08/2018
Ce matin c'est jour de marché à la Malbaie. Nous y allons avec Paul et petit déjeunons au passage à la boulangerie Pains d'exclamation qui fabrique d'excellentes viennoiseries.
Le marché est tout petit, maximum 10 stands: 3 de fruits et légumes bio, un stand de pains (de la boulangerie Pains d'exclamation), un stand de champignons en conserve, un stand de textile, 2 autres de produits locaux et un stand où un chanteur pas tout jeune faisait l'animation ! Nous achetons quelques fruits et légumes pour nos dîners de la semaine puis reprenons le chemin de l'hôtel pour réveiller Zacharie qui est allé faire la fête hier soir avec tous les collègues de Paul et est rentré à 3h30. Le réveil est un peu difficile d'autant qu'il se rend compte en se levant qu'il a perdu son smartphone.... Il est sûr qu'il l'avait en rentrant à l'hôtel au milieu de la nuit donc tout n'est pas perdu. Nous procédons au check-out et demandons si un portable a été trouvé mais rien :( C'est sans compter sur super Paul, qui en 1 coup de fil redonne le sourire à Zacharie :) Le manoir Richelieu a vraiment un concierge au top !
Après un déjeuner sur la terrasse du manoir pour profiter de la vue, nous nous rendons dans le petit chalet que Paul nous a trouvé à Cap à l'Aigle, un joli quartier sur les hauteurs de la Malbaie. En arrivant je me retrouve nez à nez avec des écureuils roux pas du tout apeurés. Il y en a même un qui joue à une sorte de cache cache avec Zacharie qui est ravi. Frédéric s'énerve sur le WiFi qui décroche toutes les 5mn et ne lui permet pas de jouer correctement sur sa tablette... Addict, vous avez dit addict ? Mais bien sûr il ne le reconnaîtra jamais :) Il découvre qu'en s'éloignant un peu du chalet il capte mieux et l'humeur s'améliore. La partie peut être terminée et nous pouvons aller faire une excursion.
Nous partons pour Port au Persil (il se dit que le hameau a été baptisé ainsi par Samuel de Champlain en 1626 car il y trouva beaucoup de persil) qui n'est qu'à une trentaine de km. Nous découvrons un très joli site entouré de chalets colorés et d'une charmante petite chapelle en bois blanc. La localité a été fondée par Neil Mc Laren, un écossais qui est le 1er à s'y être installé avec sa famille au début du XIXème siècle. Port au Persil a inspiré de nombreux artistes et parmi eux Jean-Paul Lemieux, dont nous avons vu des peintures de Port au Persil au Musée National des Beaux Arts de Québec. En prenant des photos nous voyons au large des dauphins (à moins que ce soit de belugas, à cette distance impossible d'être sûrs) qui sautent, nous sommes ravis. Dans quelques jours nous irons les observer de plus près à Tadoussac en prenant une croisière en zodiac.
Sur le chemin du retour nous tombons sur une improbable brocante d'objets en tous genre et même une vieille Lincoln. La journée se termine par un magnifique lever de pleine lune qui prend une couleur rouge-orangé avec le soleil qui se couche.

Le 25/08/2018
Hier nous avons quitté Québec pour nous rendre à la Malbaie dans la région de Charlevoix. Une première étape sur la route nous a permis de visiter le sanctuaire Sainte-Anne de Beaupré qui est le plus ancien sanctuaire d’Amérique du Nord. La basilique Néo-romane est intéressante mais loin de valoir nos magnifiques cathédrales françaises. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la ville de Baie Saint-Paul qui, outre sa situation privilégiée dans la baie du Saint Laurent, ses jolies maisons et ses toits colorés, est particulièrement connue pour sa communauté d’artistes (la plus grosse concentration de galeries d’art de tout le Canada). Après un déjeuner dans un très bon restaurant local (le diapason), nous décidons de tester l’hôpital de Baie Saint-Paul (haha, voir billet sur le test du système de santé canadien). Pendant ce temps Zacharie s'est promené et a visité des galeries d’art dont certaines lui ont beaucoup plu et lui ont donné l’occasion de discuter avec des artistes. Après ces péripéties médicales, nous avons repris la route et découvert avec ravissement notre hôtel pour deux nuits, le manoir Richelieu qui a récemment accueilli le G7 (rien que ça !). C’est là que Paul est concierge :) Il est aux petits soins pour nous et nous explique tout ce qu'il y a à faire dans la région où nous allons séjourner 8 jours.
L'hôtel domine le Saint Laurent et bénéficie de tous les services d'un palace. Il ne nous reste plus qu'à choisir de quoi nous allons profiter.
Pendant que les parents se reposent un peu du stress de la journée (surtout moi), Zacharie part faire une belle balade à vélo sur un sentier qui part de l'hôtel et longe le Saint Laurent sur 3 km.
Nous dinons le soir avec Paul au restaurant gastronomique (menu dégustation en 5 plats pour les hommes et salade de homard agrémentée de fleurs du jardin du chef pour moi, un vrai délice). Après le diner, Zacharie part explorer les bars locaux avec Paul.
Ce matin, petit déjeuner avec Paul au club house du golf de l'hôtel. Pour nous rendre au golf, nous empruntons des voiturettes qui nous conduisent tout en haut du domaine, et ça grimpe vraiment ! Aujourd'hui c'est tournoi de golf et les voiturettes se suivent à la queue leu leu pour rejoindre le parcours, c'est très amusant. Une fois là haut, la vue est splendide sur le Saint Laurent, la Malbaie et les environs. Nous dégustons des oeufs bénédict au saumon fumé accompagnés de pommes de terre grillées et fruits et une casserole d'oeufs, champignons, saucisses et poivrons grillés. Ensuite, pour éliminer un peu, nous faisons à pied la balade que Zacharie a faite hier la veille à vélo. Il est très fier de nous montrer la difficulté du parcours et c'est vrai que c'est très caillouteux avec de belles descentes et de belles montées.
Cet après-midi, massages (détente pour Fred et thérapeutique pour moi afin de travailler sur toutes les tensions du haut du dos) et spa pendant que Zach fait des activités de son côté.
Vous pourrez lire la suite de nos découvertes dans la région de Charlevoix d'ici 1 ou 2 jours. En attendant, n'hésitez pas à laisser un commentaire, cela me permettra de voir qui nous suit car même si je peux voir sur les statistiques que nous avons des lecteurs, je ne sais pas de qui il s'agit :)
Test du système médical canadien
Le 25/08/2018
Hier matin au réveil je remarque que j’ai des fourmillements dans tout le côté droit du crâne. Sur le moment, je trouve ça bizarre mais je me dis que ça va passer. Au bout de quelques heures il faut se rendre à l’évidence cela ne passe pas et commence à m’inquiéter, d’autant que mes quelques recherches sur internet montrent que ces symptômes peuvent être les prémices d’un AVC et même si je n'ai aucun autre signe clinique je ne suis pas zen...
Je décide d’appeler l’assurance que nous avons contractée pour notre voyage afin d’avoir un avis médical mais après 15 minutes d’attente, il n'y a pas de mise en relation avec un médecin et la seule réponse que j’obtiens de la personne que j’ai au bout du fil est qu’il faut consulter si j’ai un doute et que je serai remboursée. Je ne suis pas très avancée... j’envoie des messages sur WhatsApp à des copines pour savoir si elles ont des idées pour faire passer ce fourmillement, une amie praticienne en shiatsu m'indique des pressions à appliquer et plusieurs autres (qui sont infirmières) me disent de consulter. Je vais donc tester le système de santé canadien !
Je commence par appeler le 811 qui est un service téléphonique d’urgence santé qui met en ligne avec des infirmières. L’infirmière que j’ai au bout du fil est charmante, me pose tout un tas de questions pour savoir exactement ce qu’il m’arrive, est plutôt rassurante mais me dit qu’il serait quand même préférable de consulter dans un hôpital à proximité pour avoir un examen plus complet. Par chance l’hôpital de Baie Saint-Paul est à 5 minutes à pied du restaurant où nous nous trouvons. Nous décidons donc de nous y rendre Frédéric et moi pendant que Zacharie explore les galeries d’art.
Arrivée à l’hôpital, je passe d’abord par un triage. Cela consiste à être interrogée par un infirmier qui me pose à nouveau tout un tas de questions pour évaluer mon état et l’urgence. Ensuite étape 2, c’est l’inscription administrative où là en tant qu’étrangère je dois laisser mon passeport en garantie, je le récupérerai à la fin après avoir payé :) Je mets ensuite le formulaire qui a été rempli lors des étapes 1 et 2 dans une sorte de boîte aux lettres pour qu'il soit récupéré par le personnel médical et je pars m’asseoir dans la salle d’attente. J’en suis à l’étape 3. Il y a 3 ou 4 autres personnes dans la salle d’attente et certaines attendent depuis ce matin 10 heures alors quil est déjà 15 heures ! L’un des patients me dit même que la semaine dernière il est venu avec sa femme, ils sont arrivés vers 17 heures et n’ont été pris en charge que le lendemain matin à 9h30; en effet il semble qu’il y ait un seul médecin qui fasse à la fois les urgences et les visites des patients de l’hôpital. Nous commençons à nous dire que cela risque d’être long mais coup de chance je suis appelée 5 minutes après; au vu de mes symptômes j’ai dû être jugée comme urgente (risque éventuel d’AVC) ce qui fait notre affaire. La jeune femme médecin commence par m’interroger sur tous mes symptômes, mes pathologies, ma médication en cours puis procède à un examen clinique orienté neurologique; tout est normal de ce côté là et elle conclut après différents tests que j’ai une névralgie d’Arnold. Plutôt rassurant tout en étant moyennement cool car il n’y a pas véritablement de traitement, et la durée peut varier de quelques jours à quelques semaines voir quelques mois. Une exploration sur internet montre cependant que l’ostéopathie peut être très bénéfique et si ce n’est pas passé d’ici notre retour en France je verrai très rapidement mon ostéo et/ou un acupuncteur.
J’ai le droit de repartir après avoir payé 750 $ canadiens (environ 500 euros). C’est là qu’on se dit que le système de santé français où nous n’avons quasiment rien à payer est quand même assez extraordinaire. Quant à moi je n’ai plus qu’à apprivoiser ce nouvel état où j’ai la moitié du crâne engourdie comme dans du coton en espérant que cela ne dure pas trop longtemps.
Vous noterez que pour une fois ce n'est pas Zacharie qui a fini aux urgences sur notre lieu de vacances :-)))